Réalisé en novembre 2011 à Bamako, Flashin’ Bamako est la recherche de « l’instant sans cesse renouvelé » et de la dialectique entre l’homme et les lieux qu’il habite.
« Flashin’ » est le nom que j’ai voulu donner à ce qui se produit lorsque l’on se trouve à la juste place au parfait instant : au cœur des choses.
Lorsque sous la bonne lumière, toute chose devient émotion et / ou prend du sens.
C’est aussi la quête des coordonnées d’espace-temps qui nous rapprochent de la vérité.
Lorsque cela se produit, une empreinte se dépose sur la rétine et se transfère dans la mémoire.
Au même moment, nous laissons une trace de nous en ces lieux ; telle une persistance mémorielle.
La photographie permet de témoigner des émotions et des temps évoqués et les mettre en forme tout comme on compose une partition : déposer (dans le fond et dans la forme) des rythmes et des temps inscrits dans une histoire qui les englobe.
Il s’agit de la rencontre singulière avec des fragments de vie, avec des lieux, avec des souvenirs.
Lorsque cette série fut réalisée rien de laissait présager l’imminence des évènements qui apporteraient la guerre au Mali.
Aussi la vie qui y est décrite échappe à la loupe de l’actualité.
On y découvre Bamako la Belle : le flot de la vie, des inconnus dont l’objectif croise la trajectoire, la douceur de la Tabaski, la rudesse de la ville des travailleurs, une dolce vita bamakoise.
© N’Krumah Lawson Daku 2011