Biographie
Né au Togo en 1974, N’Krumah Lawson Daku et sa famille arrivent en France en 1979 en tant que réfugiés politiques.
Son œil reste fortement empreint des premiers films de son enfance : La belle et la Bête de Jean Cocteau, La Beauté du Diable de René Clair, La Planète Sauvage de René Laloux et Roland Topor. Les classiques de la littérature, les séries noires du cinéma, les contes traditionnels de son enfance restent profondément ancrés en lui.

Sa première rencontre avec la photographie se fait en 2005, dans le sud brûlé du Portugal, où submergé par la lumière de midi, il réalise ses premiers clichés « qui ont du sens ». Son œuvre présente une structure narrative qui permet à ses séries de se succéder les unes aux autres, tels des chapitres d’une histoire qui nous appartient à tous.
Son travail oscille en permanence entre introspection et exploration d’un monde qu’il questionne et contemple sans cesse.
Son parcours professionnel et artistique débute par le portrait, cœur de son travail.
Il collabore dès ses débuts avec l’industrie de la musique et photographie des monstres sacrés tels que Cesaria Evora, Boubacar Traoré, Bonga, Danyel Waro, Pablo Moses et d’autres encore.
Des parutions régulières dans la presse nationale ponctuent son travail de portraitiste.
En 2012 est édité « Boxing Athenas » (éditions Vu d’Afrique) avec le concours de la Fondation Laurent Lagardère qui lui décerne un prix dans le cadre des coups de cœur de la Fondation, le premier ouvrage photographique dédié à la boxe féminine.
En 2014, une monographie, Die Augenfabrik, lui est consacrée au musée André Diligent-La Piscine de Roubaix.

Cette même année, il tourne son premier vidéo clip voyant dans cette image qui se démultiplie et se découpe une chance « d’augmenter » sa pratique de la photographie.
En 2016, il décide de dédier les années qui suivent à la réalisation vidéo.
Dans un premier temps, il se forme à l’écriture et le montage. Ensuite dans un temps, plus long, il visionne des films à la quête de formats de narration et ou de traitements de l’image. Certains rythmes et esthétiques le touchent et impriment son regard et sa pensée : Europa de Lars Van Trier ou encore La Femme sur la lune de Fritz Lang.
Il découvre aussi le travail onirique d’animation de Iouri Norstein et des Studios Soyuzmultifilm et s’éveille dans le même temps à une certaine forme de narration : celle d’un monde où le merveilleux et la contemplation sont une fin en soi.
Les cinémas dits « de genre » sont à ses yeux, une source inépuisable de créativité : la Série Noire et la Science Fiction en particulier, mais aussi les Mangas ainsi que les séries télévisées japonaises des années 80 et 90.
Ce sont pour lui, un réservoir gigantesque de culture populaire et de références partagées.

Il réalise en 2019 TOMORROW CALLING, un court-métrage qu’il qualifie de fable punk. Dans cette première réalisation il traite de « ce qui nous unit et nous désunit ».
Auparavant, il produit en 2018 tHEpRINToFmE, une série de portraits photographique et vidéo réalisée à Dakar.

Il se plait désormais à dire que dans ce monde qu’il veut raconter en image fixe ou animée, « il n’y a ni bien ni mal et les choses arrivent simplement parce qu’elles ont l’opportunité ou la capacité de se produire.
Le réel nous offre tout ce qu’il faut pour le dépasser. Explorons-le.»